Extrusion aluminium : moteur de la transition énergétique industrielle

L’industrie de l’aluminium s’impose comme un acteur clé dans la décarbonation manufacturière. Des avancées technologiques majeures propulsent le secteur vers l’avant, tandis que les extrusionneurs établissent de nouvelles normes environnementales grâce à des méthodes innovantes. Ces approches conjuguent efficacité industrielle et respect des impératifs climatiques.

L’introduction de billettes bas carbone issues du recyclage transforme la chaîne de valeur. Les fonderies modernes produisent avec seulement 2 tonnes de CO₂ par tonne, soit un tiers de la moyenne européenne. Ce résultat découle de l’utilisation de fours régénératifs. Les équipements traitent annuellement 80 000 tonnes de déchets aluminium, favorisant ainsi l’émergence d’une économie circulaire locale.

Par ailleurs, les fabricants optent pour des presses hybrides qui consomment 30 % d’énergie en moins. L’hydrogène vert remplace progressivement le gaz naturel dans les procédés à haute température. En outre, l’association de technologies avec l’énergie hydraulique réduit de 75 % l’empreinte carbone des profilés. L’extrusion aluminium s’impose donc comme une technique clé pour la production de composants légers et durables, essentiels à la transition énergétique industrielle.

L’aluminium extrudé est la base des infrastructures énergétiques futures. On le retrouve dans les cadres solaires, les composants éoliens et les réseaux électriques intelligents. Ces applications en font un matériau stratégique. De plus, la certification Alu+C — fixe une limite de 4,5 tonnes de CO₂ par tonne pour les bâtiments, ce qui incite les fournisseurs à innover continuellement.

Le marché subit une expansion soutenue, notamment grâce à la demande croissante pour la mobilité électrique et la rénovation énergétique. Les prévisions indiquent une forte croissance du secteur dans les années à venir.

La décarbonation engendre des écosystèmes industriels inédits. Les fonderies s’implantent sur d’anciennes friches industrielles, tandis que les sites de production intègrent des parcs photovoltaïques qui couvrent jusqu’à 30 % de leurs besoins énergétiques. Parallèlement, des investissements massifs permettent la création d’unités de production de billettes vertes à grande échelle.

Cette évolution entraîne une refonte totale des chaînes d’approvisionnement. Les audits annuels par des tiers et les déclarations environnementales standardisées deviennent la norme. Cela assure une traçabilité complète, de la matière première au produit fini.